David, 12 ans, était impatient de s’offrir une nouvelle paire de baskets après avoir économisé pendant des mois. Mais lorsqu’il vit les chaussures délabrées de son camarade de classe Guillermo, il fit un choix bouleversant : acheter des bottes pour lui à la place. Ce qu’il ne savait pas, c’est que sa générosité serait récompensée de manière totalement inattendue.
David avait l’habitude de s’asseoir près de la fenêtre dans le bus scolaire. Il adorait sentir la brise de l’après–midi effleurer son visage pendant qu’il repassait dans sa tête les moments forts du match de football qu’il venait de jouer.
« Ce que tu as fait sur le terrain aujourd’hui, c’était incroyable ! » lui avait dit un de ses coéquipiers.
« Je crois qu’on a un futur joueur de niveau national parmi nous. Profitez-en pour avoir vos autographes tant qu’il est temps ! » plaisantait un autre, en lui tapant fort sur l’épaule.
David rêvait grand : représenter son pays, marquer l’histoire, et soulever un jour le trophée doré du championnat sous une pluie d’applaudissements.
Dans sa tête, il répétait souvent ce qu’il dirait aux journalistes après un grand match : comment il avait gravi les échelons malgré des débuts modestes, et comment il devait tout à sa mère, qui s’était sacrifiée pour lui et ses deux petites sœurs.
Plongé dans ses pensées, il n’entendit pas immédiatement la voix qui lui demandait timidement :
« Excuse–moi, je peux m’asseoir ici ? »
Un garçon s’installa à côté de lui, enserrant son sac à dos comme pour se protéger. Ce garçon, c’était Guillermo, un camarade de classe réservé qui admirait David en secret.
« Un jour, je serai comme lui, » rêvait Guillermo en silence. David incarnait tout ce qu’il voulait devenir : un joueur de foot talentueux, populaire et sûr de lui.
Mais Guillermo cachait un secret gênant : ses chaussures. Elles étaient si usées qu’il essayait toujours de les dissimuler sous le siège, honteux de leur état.
Un jour, il trouva enfin le courage d’adresser la parole à son héros :
« Salut, David ! Je suis Guillermo… et je suis ton plus grand fan ! »
David, surpris, répondit poliment :
« Oh, salut Guillermo ! Merci. »
Un silence gênant s’installa, et Guillermo, pris de panique, finit par dire la première chose qui lui vint à l’esprit :
« Tes chaussures… elles sont géniales ! »
David baissa les yeux vers ses baskets :
« Celles–ci ? Elles sont vieilles et abîmées. Mais tu devrais voir celles que je vais acheter bientôt. Elles sont incroyables ! »
Les yeux de David brillèrent en parlant des baskets de ses rêves. Guillermo, lui, glissa discrètement ses pieds sous le siège pour cacher ses chaussures déchirées.
Cela faisait sept mois que David économisait pour ces baskets. Il avait refusé l’aide de sa mère, consciente de ses difficultés financières. Elle travaillait dur pour subvenir à leurs besoins, surtout avec les anniversaires de ses petites sœurs, Tracy et Katie, qui approchaient.
David avait cumulé les petits boulots : une tournée de journaux le matin et un stand de limonade pendant les vacances. Finalement, sa tirelire était pleine, et il avait suffisamment d’argent pour réaliser son rêve.
Ce jour–là, dans le bus, il partagea sa joie avec Guillermo :
« Guillermo ! J’ai enfin réussi ! Ce soir, après mes devoirs, je vais chercher mes baskets. Tu veux venir avec moi ? Ce sera génial ! »
Guillermo sourit timidement, sincèrement heureux pour David. Mais alors que le bus passa sur un nid–de–poule, une des chaussures de Guillermo glissa au sol.
David resta figé. La chaussure usée qu’il voyait devant lui était en piteux état : trouée, déchirée, sans lacets. C’était une paire d’été bon marché, qui avait visiblement affronté bien trop de saisons.
Guillermo, rouge de honte, laissa tomber l’autre chaussure, incapable de cacher davantage sa gêne.
À ce moment précis, David prit une décision qui allait tout changer…
Un garçon renonce à ses chaussures de rêve pour offrir des bottes à un camarade dans le besoin, et peu après, un camion s’arrête devant chez lui pour le récompenser.
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